... ou comment devient-on rimailleur.
Souvent je regarde les
étoiles
Et j’essaie de l’avenir
lever le voile
Mais pour ce faire il me
faudrait
De ton coeur voir les secrets
La vie est jeu, belle
aventure
Dont je raffole, que
j’aime, admire
Mais rien n’aiguise mon
désir
Comme ta lumière, tes
yeux d’azur
Ils transcendent et
foudroient
Yeux des déesses d’autrefois
Dans lesquels je plonge
et tel Boutès
J’abandonne vie,
engagements et promesses
Plus que tout je désire
Apercevoir ton sourire
Dussé-je me damner pour
cela
Ou choir de Charybde en
Scylla
Perdu, obsédé, je pense à
la mort
Je me la donne, ou te
séduis
En esclavage me réduis
Et même alors je pleure
encore
Des larmes de joie ou
bien de rage
Déchirent mon cœur et mon
visage
Et arrachent à mon âme
d’enfant
Des cris de douleur et
des pleurs déchirants
Tu es allégorie ou
métaphore
Femme, féline, un peu
fantasque
Mon seul fantasme, tombe
le masque
Et fends les cieux beau
météore
La Terre, humide où mes
larmes ont coulé
Est l’écrin de mes
soupirs refoulés
Moite, elle m’enserre, me
garde en son sein
Et déjoue de l’amour
l’indicible dessein
Ainsi je suis sur le
plancher des vaches
A chercher mon chemin sur
des sentiers boueux
A nager dans la fange des
lisiers bouseux
Qu’ont laissé après eux
mes ancêtres bravaches
Ces sentiers ; en
montée, en descente
Tous les jours je les
arpente
Et pour ne pas y glisser
Mon regard au sol est
vissé
Mais quand vient le soir
Je m’allonge sur l’herbe
fraîche
Loin des hommes et de
leurs prêches
Et fixe les cieux seul
dans le noir
Sous la lune je demeure
Rêveur éveillé
Tout juste ensommeillé
Et bois en ton honneur
Le vin m’échauffe et sa
lente caresse
Fait naître en mon ventre
une vague paresse
L’ivresse me saisit et
voici que je chante
Comme il se faisait jadis
au temps des Bacchantes
J’incante ton nom, venu
d’ailleurs
Aux sonorités exotiques
J’invoque un monde
féérique
Et m’improvise rimailleur
Quelques syllabes et une
rime
De ma Muse voici la dime
Quelques vers en guise
d’offrande
Quelques vers que je
scande :
Souvent je regarde les
étoiles
Et j’essaie de l’avenir
lever le voile
Mais pour ce faire il me
faudrait
De ton coeur voir les secrets
Marcel Shagi
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