Elle parcourt la carte.
Elle en( )vole les mots. Elle hume les destinations chéries. Elle pleure les
amours disparus. Elle est une image d’une elle parmi d’autres mais fait parfois
office de celle.
Elle caresse de ses doigts
les cinq continents. Elle est incontinente de paroles qu’elle jette au gré des
vents. Elle projette une vie sur une feuille de papier, le long de l’Amour
ou de la Magdalena. Elle se choisit la Crête des Tuamotu et les îles Kermadec.
Il lui faudra seulement un bateau solide.
Elle rêve qu’elle ne se
connaît plus, ne se comprend plus. Elle sent qu’elle n’est plus elle mais celle
qui s’en est allée.
Les tambours raisonnent.
Les tambours raisonnent.
Elle ramasse les fleurs
le long du sentier. Elle essaime ses peurs du haut du précipice. Elle maudit
les entrailles de Gaïa la mère et refuse son regard à Ouranos le père.
Les tambours se pressent.
Les tambours se pressent.
Elle use ses semelles de
pensées jusqu’à en avoir le souffle coupé. Elle saute au rythme de la danse
maléfique. Elle oublie son nom. Et les tambours effrénés lui en martèlent un
nouveau. Tu n’es plus elle mais celle, celle pour qui nous envoûtons.
Ils approchent.
Ils approchent.
Elle est la déesse de ce
mirage. Elle peut transformer le globe. Je suis celle pour qui ils envoûtent.
Je suis elle qui n’est plus elle mais qui est devenue je.
Anima Antris
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