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samedi 8 janvier 2011

Paris, ville, lumières.



Paris, ville, lumières.





Paris est grise. La ville Lumière est cernée du halo des mensonges. Portant en elle des siècles d’infamie, des années de complots. Par moment, Paris se fait noire. Paris crache ses poumons dans un concert de voitures bloquées à la Porte d’Italie. Paris est dense, et tout se perd dans une vague humaine. On se hâte dans ses vents violents comme on se hâte dans ses jours chantants (il convient de le noter qu’ils le sont particulièrement quand un musicien entre dans le métro et qu’il commence à jouer « mon amant de saint jean »). Paris va trop vite pour s’apprécier. Pour flâner le long de la Seine, lire dans ses cafés et rêver dans ses parcs. Peut-on aujourd’hui se croire poète maudit en arpentant les rues du quartier latin ? Encore faut-il fermer les yeux devant ce qui se trame sous les arcades, pièges à touristes, qui défigurent la ville. Fermer les yeux, pour ne pas les lever au ciel. Et quel ciel ! On ne guérit pas du ciel de Paris ni de sa mélancolie. C’est une opale aux premières heures du jour, qui se perd dans les rues et se trouble dans les carrefours de la ville. Le ciel pâle, comme un enfant malade, s’assombrit pour l’heure du thé. C’est qu’il s’affranchit des conventions ! Et de la provocation du bleu des cieux ! Le ciel quand le soleil s’en va, se fait le tableau de milles feux ! Et les lumières de Paris, enfin, se lèvent. Les jours de Paris se déclinent en camaïeux de gris mais ses nuits sont blanches.



Adèle Kimbylik


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